Rebel Moon — Part 2: The Scargiver

Nemesis est une experte en épée, dotée de bras robotiques et de gantelets énergétiques qui lui permettent de manier des armes de métal en fusion avec une finesse étonnante. Pour la deuxième partie, l’équipe de Framestore à Montréal a été chargée de rendre ses mains mécaniques CG (des images générées digitalement) de manière réaliste, en incorporant autant que possible la conception originale des costumes. Leur trajectoire a commencé sur des bases solides alors que le développement visuel des mains mécaniques de Nemesis et de ses lames était déjà établi dans la première partie. La continuité du travail des mêmes artistes sur les deux parties était extrêmement précieuse.

« Tôt dans le processus, nous avons réalisé l'importance de l'adaptabilité et la flexibilité en nous lançant dans les complexités de l'intégration des mains mécaniques de Nemesis dans diverses scènes. Nous nous sommes retrouvés à parcourir un éventail d'options pour chaque plan, allant du remplacement numérique de ses mains entières au remplacement uniquement du gant pour écran vert qui serait porté par l'actrice, avec de nombreuses variations entre les deux. La méthodologie choisie a eu des implications considérables dans plusieurs départements, notamment le suivi, la peinture et la roto (terme abrégé pour la rotoscopie), l’éclairage, la composition d’images et, dans certains cas, le CFX (les effets créatures) », explique Jean-Baptiste Godin, superviseur de composition d’images.

Contrairement à la séquence nocturne de la première partie, les mains de Nemesis dans la deuxième partie sont présentées dans des plans en pleine journée. Ce changement a présenté des défis uniques, en particulier pour le département de peinture et de roto. Ils ont été confrontés à la tâche complexe de peindre l’arrière des pièces recouvertes par les gants à écran vert tout en préservant l’intégrité des paramètres d’arrière-plan. « Dans les cas où la géométrie numérique de la main semblait plus fine que celle du gant à écran vert, maintenir la continuité avec l’arrière-plan était particulièrement difficile. L’équipe a souvent entrepris plusieurs tâches de peinture, évaluant différentes stratégies pour inclure ou exclure de manière flexible des parties du costume », détaille Godin.

Les efforts de l'équipe ont abouti à une séquence spectaculaire mettant en vedette un combat à l'épée monumental entre Nemesis et des soldats Kryptéiens.

Dans la première partie, Nemesis se retrouve en conflit avec l'Harmada. Cependant, dans la deuxième partie, la complexité de ses combats s'est considérablement intensifiée alors que Nemesis affrontait jusqu'à cinq soldats Kryptéiens, chacun brandissant des lames en fusion. Cette scène de 1070 images représentait un défi considérable, en particulier compte tenu du large éventail d'éléments et de couches à intégrer, ainsi que de la myriade d'effets accompagnant chaque coup d'épée : étincelles, vapeur, brume thermique, traînées, scories et brûlure - tous au ralenti. « L'un de nos plus grands défis consistait à gérer les rampes de vitesse complexes sur différents plans », note le superviseur VFX Bob Winter. « Ces rampes à vitesse variable ont nécessité des approches innovantes et quelques modifications de nos processus standard de génération d'éléments FX. Cela nous a permis d'obtenir le flou de mouvement désiré et de rester fidèle aux design visuelle globale des scènes. »

Compte tenu de la multitude de pièces mobiles et de détails complexes impliqués, toute erreur ou omission dans le processus pourrait potentiellement modifier radicalement le résultat final. La précision et l'attention méticuleuse aux détails ont été cruciales à chaque phase de production pour garantir le succès de la séquence. « Compte tenu de l'utilisation intensive du ralenti par Snyder et de la variété des couches d'effets dans cette séquence, nous avons développé notre propre outil sur mesure pour adopter une approche plus méthodique », explique le superviseur des effets Ruben Villoria Serrano.

« Cet outil interprète tous les changements de timing effectués par l'équipe de composition, permettant aux solveurs d'effets de se synchroniser parfaitement avec l'action. Cet outil sur mesure a non seulement contribué à accélérer le processus, mais a également assuré la cohérence de tous les plans », ajoute Villoria Serrano.

La collaboration a été essentielle pour parvenir à l’harmonie visuelle complexe de la séquence. Les départements FX, d’éclairage et de composition d’images ont travaillé en étroite collaboration, notamment sur la gestion des tracers (trackeurs visuels) et autres éléments dynamiques. « Cet effort de collaboration impliquait de nombreux échanges pour harmoniser les différents éléments de manière transparente. Atteindre un aspect cohérent tout au long de la séquence nécessitait une planification méticuleuse et une exécution précise. Nous comptions fortement sur le maintien d'un modèle de composition mis à jour à tout moment, car l'aspect final était principalement conçu lors de l'étape de composition d’images », déclare Godin.

Rebel Moon – Partie 2 : L’Entailleuse met une fois de plus en valeur l'attention méticuleuse de Framestore aux détails et sa capacité à s'adapter de manière créative à des visions de mise en scène complexes. Ce projet a nécessité une collaboration intensive entre différents départements pour maintenir l'efficacité et la cohérence artistique.

Rebel Moon – Partie 2 : L’Entailleuse est maintenant disponible sur Netflix.