Pokémon Detective Pikachu
Framestore est fier d’avoir travaillé sur la superproduction Pokémon : Détective Pikachu. Le film qui a suscité les passions sur internet met en vedette 24 personnages tous aussi attachants les uns que les autres et possédant chacun leurs propres tempéraments, pouvoirs et caractéristiques.
Les équipes de Framestore spécialisées en création artistique, en animation, en effets visuels et en intelligence artificielle sont à l’origine d’un grand nombre de scènes, de personnages et d’environnements dont plusieurs séquences clés comme le duel entre Pikachu et le cracheur de feu Charizard, la bataille opposant Gengar et Blastoise et l’évasion rocambolesque d’une horde d’Aipoms en colère.
Le trucage, le CFX, la simulation de tissus et de pelage ainsi que l’animation de chacun des personnages uniques générés ont fait partie des grands défis relevés par Framestore. « Nous avons réussi à créer tout un zoo de créatures qui ne peuvent être en tout point comparées à de véritables animaux, explique le superviseur des effets visuels, Jonathan Fawker. Des drôles de plis sur la peau, aux écailles reluisantes ou encore à la fameuse fourrure, chaque élément a fait jaser. »
Trouver l’équilibre parfait dans le transfert de la 2D à la 3D fut aussi tout un exercice. L’équipe se devait de respecter la vision créative claire du réalisateur Rob Letterman tout en conservant l’allure folklorique et les silhouettes distinctives des petites bêtes adorées. Que ce soit en revisitant l’armure de Charizard, en peaufinant la coiffure exubérante de Jigglypuff ou en contournant habilement les lois de la physique pour rendre certains personnages encore plus réalistes, Framestore a utilisé tous les tours dans son sac pour donner vie à l’unique ménagerie. « Nous savions qu’il était important de demeurer fidèles aux traits distinctifs des personnages pour plaire à la base de fans invétérés, affirme le superviseur de l’animation du bureau montréalais, Philip Morris. Dès le départ, nous étions conscients que ce serait tout un défi de recréer ces personnages 2D ultra graphiques et aux mouvements très limités dans un environnement 3D. Nous devions produire quelque chose de nouveau et surprenant tout en répondant aux attentes des plus fidèles amateurs. »
Plusieurs avides connaisseurs de Pokémon sont sortis de l’ombre en travaillant sur l’oeuvre tandis que d’autres membres de l’équipe ont dû suivre un cours intensif sur le célèbre manga. « Nous avons effectué des recherches exhaustives sur chacun des personnages. Nous souhaitions tout connaître sur eux; de leurs histoires dans les émissions télévisées à leurs façons de se battre dans les jeux vidéos, confie le superviseur de l’animation du bureau de Londres, Dale Newton. Notre travail n’était pas de réinventer les personnages, mais de leur donner une nouvelle forme dans un nouveau monde. Parfaire les looks et aptitudes de personnages déjà si bien connus et aimés était l’une des tâches les plus importantes à accomplir. »
En plus des petites bestioles nommées plus haut, Framestore a créé les adorables Pancham et Squirtle, l’étourdissant Psyduck, le vaporeux Gengar et le poisson anxieux Magikarp. Le héros du film, Pikachu, a quant à lui été conçu avec l’aide d’une entreprise d’effets visuels partenaire. « Nous avons longuement réfléchi et travaillé très fort pour donner vie à Pikachu, dit Fawkner. Il a fallu contourner quelques règles de trucages pour permettre à Pikachu d’effectuer certains de ses mouvements caractéristiques. Pour animer son visage, nous avons dû trouver le parfait équilibre qui permettrait à la bête d’exprimer son sens de l’humour sans perdre ses traits d’animal. » Il était primordial pour le réalisateur Rob Letterman que les personnages soient aussi réalistes que possible. Framestore s’est donc inspiré de véritables galagos, pandas roux et ratons laveurs pour créer le petit Pika.
« Nous nous sommes inspirés de plusieurs sources pour parfaire les mouvements de Pikachu, explique Newton. D’abord, nous avons étudié en profondeur son design et ses animations afin de retenir les règles qui ont fait de sa représentation 2D un personnage si attachant et adorable. Puis, nous nous sommes assurés de transférer ces règles dans nos mises en scène. Nous devions conserver les traits distinctifs de Pikachu – ses grands yeux ronds et son museau en forme de W – tout en lui permettant de demeurer expressif. Plusieurs références animales nous ont aussi été utiles pour reproduire ses mouvements plus complexes. »
À Montréal, c’est Snubbull qui a posé le plus grand défi. « De toute évidence, Snubbull a les airs d’un bouledogue, mais il ne pouvait pas trop ressembler à l’animal réel, dit le superviseur des effets visuels de Montréal, Carlos Monzon. C’est un personnage qui ne bouge pas beaucoup, alors son tempérament et ses émotions devaient être visibles par les froncements et les plissements de sa peau. Nos spécialistes de l’animation et notre équipe de CFX ont donc dû créer des mouvements lents et progressifs pour rendre perceptibles les sentiments, le caractère et l’humour du personnage. » À l’opposé du spectre, les Aipoms – petites bêtes simiennes – ont aussi été particulièrement complexes à créer. « C’était amusant de travailler sur les Aipoms parce que nous devions transformer ces petits singes mignons en bêtes colériques et menaçantes, explique Monzon. Nous avons dû rapidement mettre au point une formule pour leur transformation et définir comment les changements se manifestaient. » Les Aipoms présentaient un défi scientifique et créatif selon Monzon. « Les proportions et les traits des Aipoms étaient très caricaturaux, dit-il. Dans un monde où la gravité existe, ils n’auraient pas été en mesure de faire ce que nous souhaitions qu’ils fassent, mais c’est précisément ce type de défi que nous aimons en animation ! »
Framestore a même joué un rôle dans la création d’environnements détaillés et de jeux de lumière afin d’allier l’atmosphère gothique aux néons de Ryme City. Ce sont les environnements sous-terrain toutefois qui ont posé le plus de difficultés. « Le jeu de lumière lors du duel entre Pikachu et Charizard est certainement le plus complexe sur lequel j’ai travaillé au courant de ma carrière », admet Fawkner. La scène a été tournée dans les studios de Warner Bros à Leavesden avec un grand nombre de figurants, tous accompagnés d’un Pokémon grâce à la magie de Framestore. « L’affrontement était une espèce de croisement entre un combat de lutte et un rave, dit Fawkner. Il impliquait d’utiliser un système d’éclairage rock ‘n’ roll programmable, des écrans vidéos, des lasers et de la fumée. Nous avons reproduit l’ensemble et les effets en CG afin d’obtenir l’harmonie parfaite. » Pour une seule scène, il a fallu plus de 200 prises et des centaines de lumières animées. « C’est comme si nous avions recréé toute une salle de spectacle, affirme le superviseur de l’éclairage Nestor Prado. Nous avons configuré un système pouvant s’adapter à toutes les prises qui était relativement facile à synchroniser avec les références filmées. Il y avait aussi énormément de Pokémon dans cette scène; plusieurs personnages principaux et jusqu’à 40 personnages secondaires à certains moments. »
Revues
Hot fuzz: why has the world gone mad over Pokémon Detective Pikachu? - The Guardian
Ryan Reynolds is on the case in first Detective Pikachu trailer - Entertainment Weekly
How 'Detective Pikachu' Will Appeal to Pokemon Newcomers - The Hollywood Reporter
Nerdist News: All the Detective Pikachu Easter Eggs, Pokemon, & More in the Trailer - Nerdist
Detective Pikachu: 7 Reasons To Be Excited - WhatCulture
‘Pokémon Detective Pikachu’ Is All About The Animation - Cartoon Brew
Ryan Reynolds takes the lead in the new 'Detective Pikachu' trailer - Yahoo
Animer l'imaginaire - Le Devoir