Les Aéronautes
Framestore était très fière de concevoir les effets visuels grandioses du film d’action et d’aventure de Tom Harper, The Aeronauts, et d’ajouter le lustre dont elle détient le secret à une œuvre qui a conduit les vedettes Felicity Jones et Eddie Redmayne des rues de Londres à des hauteurs vertigineuses.
Produit par Amazon Studios, The Aeronauts est un récit semi-biographique qui suit la pilote Amelia Wren (Felicity Jones) et le scientifique James Glaisher (Eddie Redmayne) alors qu’ils se retrouvent dans une lutte épique pour leur survie, ayant tenté d’atteindre une altitude record.
La météo – et la science derrière celle-ci – jouant un rôle clé dans l’histoire, l’un des défis principaux était de produire des formations de nuages sans précédent en matière de volume, de précision et de design. Le travail a débuté au sein du département artistique interne de Framestore, qui a fourni des concepts artistiques pour ces masses de nuages ainsi que pour des environnements urbains saisissants, qui sont porteurs de la vision initiale du réalisateur Tom Harper. Au sujet des consignes reçues par l’équipe pour y arriver, le superviseur des effets spéciaux Christian Kaestner explique que « les images devaient être réalistes, mais également contenir une touche subtile de fantastique. Il fallait qu’elles racontent l’histoire de cette entreprise téméraire avec des qualités esthétiques et une cinématographie crédible. »
La scène initiale du film comprend un plateau généré par ordinateur et une extension de la foule admirant le spectacle précédant le décollage. Unefois que la montgolfière s’envole, le couple regarde en contrebas pour voir défiler près de 1000 images de Londres version 1862 – une séquence prolongée qui requérait de hauts niveaux de précision historique et une recherche approfondie. « C’est l’une des scènes les plus exigeantes que nous avons jamais vues », souligne Britton Plewes, superviseur CG. « Si le moindre détail avait eu l’air bâclé, le public aurait eu le temps de le remarquer. C’est une séquence qui donne le ton pour une immersion réussie du public dans l’histoire. »
Des nuages de toutes les formes entourent le duo tout au long du film, en hauteur et de très près, dans le cœur de l’orage comme dans les moments ensoleillés, ce qui s’est révélé être une prouesse à la fois créative, technique, et parfois même philosophique. « Nous avons tous regardé les nuages toute notre vie et nous nous sommes habitués à leur nature intangible et éphémère », dit Christian. « Mais ils posent un défi étrange lorsqu’ils représentent une telle proportion de l’environnement du film – tout le monde sait instinctivement ce qui a l’air vrai et ce qui a l’air faux en matière de forme, de texture, de mouvement et même la manière qu’a la lumière de bouger à travers eux. Nous avons donc dû passer beaucoup de temps à travailler sur l’aspect crédible de la chose. » Pour ce faire, l’équipe s’est tournée du côté de la théorie, allant jusqu’à consulter un climatologue de l’Université McGill. « Dans l’une des scènes, on se trouve dans un gigantesque champ de nuages qui s’étend sur plus de 30 kilomètres », explique Ben. « L’incroyable immensité du décor impliquait que nous ne pouvions absolument rien cacher, et nous avons déployé des simulations extrêmement détaillées pour générer des formes de nuages aléatoires, à l’allure authentique, et assurer un éparpillement et une densité de la lumière à l’aspect crédible et naturel. »
Peu après leur envolée, Amelia et James, filmés devant un écran bleu, se retrouvent nez à nez avec une tempête – entièrement générée par ordinateur – remplie d’éclairs, de nuages brumeux et d’une pluie torrentielle. Mais après la pluie vient le beau temps, et le duo est récompensé par le spectacle de plusieurs milliers de papillons migrateurs jaunes. Pour recréer fidèlement ce moment fugace de grande beauté, l’équipe des effets visuels a soigneusement capturé le mouvement délicat des papillons et de leur essaim, en combinant un travail d’animation et de simulation de particules. Plus tard, alors qu’ils atteignent une altitude extrêmement élevée, Amelia se voit dans l’obligation d’escalader la montgolfière – une scène affolante qui se déroule dans un silence total. « L’absence de musique et le sentiment de solitude absolue sont vraiment saisissants », commente Ben Magana, superviseur CG. « C’est un moment inspirant, mais ça nous a aussi mis de la pression comme artistes – nous étions seuls dans cette scène, nous n’avions rien à quoi nous raccrocher à part la performance de Felicity, et nos pixels. »
Une grande partie de l’histoire réside dans l’aventure d’Amelia et James vers le haut (et – attention, dévoilement de détails! – vers le bas), et l’équipe a dû trouver des manières créatives de transmettre un effet de déplacement, de distances et de changements de direction à de hautes altitudes. Contextualiser les performances des acteurs dans un temps glacial a aussi nécessité un peu de magie en postproduction, comme l’explique le superviseur de la composition Luigi Santoro. « La condensation qui se crée quand les personnages parlent était un défi, que nous avons résolu en filmant des acteurs de doublage prononcer leurs répliques dans un camion réfrigéré », dit-il. « Nous avons ensuite utilisé une technologie de suivi des traits du visage pour positionner la condensation à la bonne échelle et l’amalgamer parfaitement au jeu exceptionnel d’Eddie et de Felicity. » L’ascension de 40 000 pieds de la montgolfière a nécessité une approche tout aussi minutieuse en matière d’effets visuels, le département des effets de Framestore ayant dû remplir le ciel de cristaux de glace flottants. Il était primordial pour le réalisateur Tom Harper que le public ressente la direction vers laquelle la montgolfière voyageait. Les flocons de neige et les minuscules particules de glace scintillantes étaient une bonne façon d’utiliser les effets visuels pour raconter l’histoire. « À un certain moment, les flocons tombent exactement à la même vitesse que la montgolfière, et c’était ardu de donner l’impression qu’ils bougeaient toujours sans leur donner un effet du style La Matrice », souligne Britton.
Reconnue comme une compagnie créative primée, Framestore adore s’attaquer à des défis créatifs, artistiques et techniques, et The Aeronauts constituait une occasion unique en la matière, qui a permis aux créatifs de Framestore de collaborer avec une équipe cinématographique de talent pour faire vivre cette aventure épique à bord d’une montgolfière au grand public.
Le film a été présenté en première au Festival du film Telluride et a également été diffusé au Festival du film de Toronto. The Aeronauts est l’un sept films sur lesquels Framestore a œuvré qui ont été inclus dans la longue liste à la prochaine cérémonie des Oscars dans la catégorie « meilleurs effets visuels ». Le film est également en nomination à la 25e cérémonie annuelle des Critics’ Choice Awards.
Critiques
Visuellement merveilleux et à regarder sur le plus grand écran possible.
Variety
La vue du ballon et sa rencontre avec un vaste éventail d'altitudes, de conditions météorologiques et de conditions physiques défavorables sont splendidement transmises suspense et émerveillement garantis.
The Hollywood Reporter
Au moment où le film atteint son apogée, le public est subjugué - on a l'impression de pouvoir entendre chaque souffle et d'être à bord lorsque les aéronautes risquaient de tomber de l'avion.
Vulture
Avec le plus large des écrans, le plus vertigineux des panoramas, cette montgolfière s'envole dans les airs et emporte le film avec elle.
Screen Daily
Gravity rencontre Free Solo dans une aventure captivante en montgolfière
The Guardian
Médias
Flying High With The Crew Behind ‘The Aeronauts’ - Forbes
Cloudscaping: Framestore's Air-Side Journey for 'The Aeronauts' - Before and Afters
Aeronautical Engineering - FX Guide
The Aeronauts: Christian Kaestner - Art of VFX