Bienvenue à Marwen
Framestore est fier d’avoir joué un rôle dans Bienvenue à Marwen, le dernier film de Robert Zemeckis, réalisateur primé aux Oscars. Le studio créatif, lui aussi récompensé par l’académie, a réalisé l’une des séquences préliminaires clés du film – le superviseur des effets visuels Romain Arnoux ayant chapeauté l’exécution de près de 100 plans à couper le souffle. Cette année, le film est en nomination aux Oscars dans la catégorie « Meilleurs effets visuels ».
Le film raconte l’histoire vraie d’un photographe, Mark Hogancamp (Steve Carell), qui perd la mémoire des suites d’une violente agression. Dans l’espoir de se guérir et de retrouver sa qualité de vie, Hogancamp invente une ville fictionnelle qu’il crée avec un grand souci du détail. Cette ville s’appelle Marwen, et elle est peuplée d’un groupe de poupées, qui inclut son héroïque alter ego « Hogie », ainsi que des doubles des femmes de sa vraie vie.
Cette histoire particulière nécessitait une approche complètement unique, et Bienvenue à Marwen promet une avalanche d’effets cinématographiques comme il ne s’en était jamais faits auparavant, l’action alternant entre la vie quotidienne d’Hogancamp et le monde merveilleux de Marwen.
Le Brief
Kevin Baillie, le superviseur en chef des effets spéciaux du film, a fait appel à Framestore pour réaliser des spécificités techniques de la première scène du film, dont la reconstitution d’un écrasement d’avion et l’animation des habitants de Marwen. « Baillie nous a expliqué le processus – qui consistait à utiliser la caméra de production pour projeter des visages sur les poupées générées par ordinateur – et j’ai été séduit, parce que je savais qu’aucun pipeline n’existait pour le faire. Je n’avais jamais vu de projet de la sorte avant », raconte le superviseur des effets visuels Romain Arnoux.
Le pipeline imaginé par Framestore consistait en fichiers d’animation passant directement à l’éclairage, étape où les artistes extrapolaient les configurations utilisées sur la plateforme de capture des mouvements pour créer un éclairage extérieur crédible, s’agençant avec l’action réelle. Les plans ainsi réalisés allaient ensuite en compositing pour que l’équipe puisse appliquer des effets de rajeunissement et compléter l’intégration des images en action réelle et des composantes générées par ordinateur. Le pipeline de Framestore était conçu pour permettre des va-et-vient entre les départements de tracking et de compositing, et ce, dans le but d’assurer une grande qualité de tracking.
Les poupées
Framestore a utilisé une technologie de capture du mouvement avancée pour transformer les vedettes du film en poupées à l’aspect réaliste. Au début du film, Zemeckis met son auditoire sur une fausse piste – il ne veut pas qu’on pense que les poupées elles-mêmes seront filmées, ou que l’histoire se déroulera dans un monde peuplé de poupées. Pour créer l’hybride parfait, les artistes de Framestore ont projeté 75 % du visage des acteurs sur leur poupée respective. Dès le moment où survient l’écrasement d’avion, le public est transporté dans un monde de poupées, dans lequel seulement la bouche, les yeux et une portion du menton de Steve Carrell sont préservés pour arriver à l’aspect plastifié qu’on souhaitait atteindre.
« Puisque nous ne pouvions projeter sur la poupée que la texture provenant du point de vue d’une seule caméra, nous devions avoir un alignement parfait », fait remarquer Arnoux. « Toutefois, il y avait toujours une légère variation entre la topologie du visage de la poupée et du visage de l’acteur. Nous avons utilisé des outils créés sur mesure pour calculer ces disparités et réaligner les visages, mais ce n’était pas facile; la plupart du temps, l’équipe de tracking devait le faire à l’œil. »
P-40 Numérique
L’un des moments clés du film est l’écrasement d’avion vécu par Hogie, pour lequel Framestore a développé un avion de guerre P-40 numérique (basé sur des photos de miniatures fournies par Creation Consultants), recréant le cockpit de l’avion de zéro. « Nous avons créé un objet hybride », dit Arnoux. « Sa géométrie était basée sur une échelle d’un sixième d’un avion réel, mais nous avons utilisé beaucoup de textures grandeur nature. Les animateurs ont recréé l’avion comme s’il était d’une taille réelle. »
Volant à 250 miles à l’heure, l’avion parcourt une grande distance durant la scène d’ouverture aérienne, dans laquelle environ 20 miles de paysages du nord de l’Europe générés par ordinateur sont visibles. L’équipe des effets spéciaux a rempli le ciel de débris épars émanant de l’avion, ce qui a également été simulé à pleine échelle. Quand l’avion s’écrase finalement au sol, la canopée détruite des arbres, le sol boueux et les flammes ont tous été produits grâce à un plan presque entièrement numérique.
Framestore est fier d’avoir pu contribuer par ses effets spectaculaires à cette histoire captivante, qui est en nomination cette année dans la catégorie « Meilleurs effets visuels » aux Oscars.