À la croisée des mondes : La Boussole d’or
Depth of Field Production
Valant à Framestore son premier Oscar (celui des meilleurs effets visuels de 2008), À la croisée des mondes : La Boussole d’or a lancé un superbe défi à l’équipe mandatée par le réalisateur Chris Weitz pour créer l’un des héros du film : l’énorme ours en armure Iorek Byrnisson, dont la voix est celle de Ian McKellen. Le film est basé sur Les Royaumes du Nord, le premier roman à succès de la trilogie de Philip Pullman, et Framestore était ravie de se plonger à nouveau dans un monde de créatures magiques et de quêtes périlleuses.
Prix
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Academy Award Winner
Best Achievement in Visual Effects
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BAFTA Winner
Best Special Visual Effects
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Saturn Award Nominé
Best Special Effects
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VES Nominé
Outstanding Visual Effects in an Effects Driven Motion Picture
Le royaume des ours
À la croisée des mondes se déroule dans un univers parallèle, dans lequel la magie fait partie du quotidien et où les gens portent leur âme publiquement sous la forme de daemons – des animaux qui les accompagnent en tout temps et qui sont inséparables de chaque personne. L’histoire s’ouvre sur notre héroïne, Lyra Belacqua (Dakota Blue Richards), une jeune fille à l’aube de l’adolescence, curieuse et déterminée, qui s’embarque dans un voyage extraordinaire. Iorek Byrnison est son compagnon de route dans la dernière partie de son aventure. Lyra le rencontre initialement dans le port de Trollesund, où il vivote en abusant de l’alcool, misérable ombre de ce qu’il était jadis, privé de son honneur et de sa précieuse armure. Avec les encouragements de Lyra, Iorek se ressaisit et se joint à elle dans sa quête. Plus tard, lorsqu’ils atteignent le royaume des ours dont il a été exilé, Iorek se livre à un affrontement mortel contre le redoutable usurpateur Ragnar (également créé par Framestore et dont la voix est celle de Ian McShane), une bataille épique qui a suscité les acclamations et les applaudissements du public lors de la première du film à Londres.
La création des ours
« Chris Weitz (le réalisateur) et Mike Fink (le superviseur des effets visuels) nous ont fait comprendre très tôt qu’ils considéraient Iorek comme un véritable acteur et qu’ils attendaient de lui une performance aussi forte que celle de l’héroïne », a déclaré Ben Morris, superviseur des effets spéciaux de Framestore sur le projet. L’équipe a commencé par baser son travail sur l’anatomie et la structure physique réelle d’un ours, en s’appuyant sur nombre de références – photos, vidéos, images captées en direct, et même des entrevues avec un caméraman expérimenté avec la faune sauvage. Une fois que le modèle, la structure et la fourrure du « vrai » ours ont été établis, les détails anatomiques fictifs requis par l’histoire (comme des pouces opposables) ont été ajoutés au travail en cours.
L'armure
La magnifique armure de Iorek fait autant partie de lui que les daemons pour les personnages humains. Elle a posé plusieurs défis uniques à Framestore, puisqu’elle impliquait que deux éléments générés par ordinateur soient apposés l’un sur l’autre et bougent naturellement, et que l’armure interagisse de manière convaincante avec le pelage hirsute de l’ours. L’armure est faite en « fer du ciel », un terme aux connotations mystiques qui évoque le métal et les météores. Son aspect a évolué au fil du travail pour finalement prendre des formes simples et organiques et une surface aux couleurs et aux qualités complexes.
En Mouvement
Les membres de l’équipe ont utilisé du matériel de prévisualisation pour donner à Dakota des repères indiquant où Iorek se tiendrait et regarderait durant les scènes de dialogues, mais ils ont dû faire preuve de beaucoup d’imagination pour les scènes dans lesquelles elle chevauche Iorek à travers des plaines de neige et de glace. Pour ces séquences, l’équipe a utilisé un système de mouvement (le mRig) que Framestore avait développé à l’interne quelques années auparavant, initialement pour le projet Dinotopia, et utilisé à nouveau dans Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban. Le système fonctionnait comme un taureau mécanique programmable et a permis à l’équipe d’animer les personnages en phase de préproduction (avec l’approbation de Weitz), puis de programmer la caméra de contrôle du mouvement et l’engin mécanique que l’actrice a chevauché avec cette même caméra 3D et cette même animation du corps. Le résultat final : une chevauchée beaucoup plus convaincante pour le public.
Bear With Us
Les spectateurs et les critiques ont unanimement déclaré que Iorek et les autres ours étaient leur partie préférée du film. Morris conclut : « Dès que j’ai lu ce livre, j’ai su que je voulais travailler sur le film, et je connais d’autres personnes qui se sont également senties ainsi. Nous n’avons eu aucun mal à recruter pour ce projet. Quand les gens entendaient dire qu’on travaillerait sur les ours, ils se proposaient d’eux-mêmes. Cet enthousiasme a insufflé à l’équipe une énergie très spéciale. »
Revues
'The blend of live action, CG and visual effects is superb, making what must have been a technological nightmare look easy as pie.'
Kirk Honeycutt Hollywood Reporter
'As a visual experience, it is superb.'
Roger Ebert
'The Golden Compass works up enough self-important gravitas to power the entire Lord of the Rings cycle.'
Jan Stuart Newsday
'Represents the year's biggest gamble ... and it delivers the year's biggest and most ambitious fantasy.'
Jack Mathews New York Daily News